Quitter Buenos Aires n’est pas une simple tâche. La ville est si agréable et surprenante qu’il faut se faire violence pour reprendre notre sac à dos et s’acheter un billet de bus qui mène à Rosario. On la quitte à regret mais avec une envie de voir autres choses…
Au fait, notre itinéraire va comme suit; C’est une traversée d’est en ouest. On commence par Rosario, on se rendra ensuite à Cordoba pour aboutir à Mendoza d’où nous partirons pour traverser les Andes et se retrouver à Santiago au Chili. Un beau projet qui nous permet de traverser l’Amérique du Sud de l’Atlantique au Pacifique!!
Au passage, on en profite pour vivre dehors. C’est-à-dire que nous faisons du camping. On profite du début de l’automne austral pour être en contact avec la nature de l’Argentine. On peut se faire des feux pour cuisiner et déguster steaks et vin Argentin au quotidien!!! Un bien beau plan… lorsqu’il ne pleut pas!!
Qui dit automne, dit pluie. Et bien, la maxime fut respectée! On a eu droit à un épisode de pluie à Rosario, un à Cordoba et une couple à Mendoza. Notre tente et la bâche qui la recouvre ont fait le travail. On a dormi au sec tout au long de ces dix-huit nuits de camping.
Évidemment, on dort avec nos manteaux, nos bas et notre tuque (parisienne pour Martin) car les nuits sont fraîches, entre 5 et 10 degrés! On n’a jamais pensé que nous allions faire face à ce genre de température. On est content de pouvoir utiliser notre sac de couchage commercial! Vous savez lorsqu’on couche à deux dans le même !!

Top 5 : Rosario
- Avoir un ami/gardien de sécurité chien à notre camping municipal
- Avoir un bus « expresso » qui relie la ville de Rosario et notre banlieue où l’on campe
- Découvrir une façon de cuisiner minimaliste : parilla sur tôle ondulée et assiettes d’écorce commanditées par Alcan…
- Découvrir les boulevards grandioses même si Rosario est une ville relativement petite… et se balader sur les nombreuses rues piétonnes
- Monument à la bandera(drapeau) Argentin, ville natale du fameux joueur de foot Lionel Messi et de Ché Guevara
Poche : Aller à la tour de la bandera, jour après jour, pour se faire dire que demain matin l’observatoire sera ré-ouvert!

Top 5 : Cordoba
- Feria artisanale internationale… immense Salon des Métiers d’Arts au 1/10 du prix. On a même eu un billet d’entrée moins cher que les locaux étant donné qu’on était des étrangers! C’était bien la première fois que ça nous arrivait…normalement on doit payer un suplément.
- La place Bon Pasteur et l’ambiance d’étudiants sur le party… il y a 7 universités à Cordoba. Le grand héritage Jésuite avec ses églises, cryptes, universités et ses rues piétonnes…
- Vivre de soir… oui, oui, vous avez bien lu, on a vécu de soir : typiquement on soupe à 21h et on se couche vers 1h am. Il faut comprendre que si l’on mange à Cordoba, c’est minimum une sortie du resto à 22h… après, pour se rendre à notre camping en banlieue de la ville, on attend le bus une trentaine de minutes, une heure de trajet et ensuite un autre 40 minutes de marche. On a beau vouloir se coucher tôt…À quelques jours de notre départ, on découvre finalement un resto près de notre camping. Il sert aussi de dépanneur. Ils sont bêtes au début mais on finit par les apprivoiser. On mange de très bonnes pâtes et on boit du vin au prix de l’épicerie à seulement vingt minutes de marche de notre tente!
- Visiter Alta Gracia, banlieue de Cordoba avec son héritage jésuite et la maison d’enfance du Che… en apprendre plus sur lui, en tant que fils de famille fortunée, souffrant d’asthme, de grand voyageur, d’homme marié/divorcé/père de 5 enfants avec 2 femmes différentes et utilisant de faux passeport pour aller faire la révolution en Afrique et en Bolivie (après Cuba!).
- Visiter le musée à la mémoire des quelques 30 000 disparus suite au coup d’état de 1976. Malheureusement, à cette époque les dirigeants ont décidé de faire disparaître tous les indésirables. C’est-à-dire, les leaders de mouvement à tendance socialiste, communiste… et leurs supporteurs. De là, l’existence des Mères de la place de Mai.
Poche : La quantité de chiens au camping…dont une femelle qui vient d’accoucher de bébés mais qui a une infection à l’oreille. Odeur infernale. Elle se cache dans les douches. Je ne peux pratiquement pas me laver. J’ai le cœur qui me lève. Finalement, le jour de notre départ, ils appellent un « vétérinaire » qui viendra lui faire une opération.

Top 5 : Mendoza
- Se payer le luxe d’une excursion en haute montagne : WOW! Villavicencio, Uspalatta, Cerro de los siete colores, Puente de l’Inca, l’Aconcagua, Le Christo Redendor, les neiges éternelles…
Le Puente del Inca Notre lunch sera dans ce petit village Petits pots recouverts de sédiments laissés par les eaux termales du Puente de l’Inca Guanacos sauvages Cerro de los siete colores De l’Argentine vers le Chili sur la route du general San Martin En traversant les Andes Chemin en lacet et Villavicencio (L’Evian Argentin) Villavicencio sous les nuages - Les 5 grands squares de la ville délimitant son centre.
- Les arbres matures qui couvrent d’ombre les rues de la ville.
- La ville qui était un désert est complètement irriguée par un système de canaux ingénieux.
Dulce de leche ingéniosité argentaine pour fabrication de parilla… le seul problème c’est qu’ils brisent les structures de ciment du foyer pour avoir les tiges Les tentes argentaines nous rappelent nos bonnes vielles tentes La chaussure à semelle compensée est très à la mode Système d’irrigation de Mendoza Superbe parc dans la ville de Mendoza - Visite de deux vignobles et d’une oliveraie : Une autre belle leçon d’espagnol!!!
Bodega Lopez La Ford Falcon… toujours nombreuses sur la route Souper typique en Argentine Un tapis de feuille comme les écureils à défaut d’avoir un tapis de sol réplique de la fontaine du Jardin du Luxembourg porte du parc general San Martin McGiver à l’oeuvre Magnifiques squares de Mendoza Jolis oeufs de Pâques Superbe Charade! La liberté économique argentaine! Le blue dans le journal la plupart des rues sont ainsi ombragées
Poche : Notre camping… il a un beau potentiel mais les dirigeants sont constamment assis à boire du maté. Gardien de nuit absent, la clôture est fermée à notre retour vers 22h?? Alors on doit faire une cascade pour entrer. Les bus qui passent devant nous sans arrêter à l’entrée du camping. Les employés du camping ne connaissent pas les horaires de bus. Les chauffeurs qui ne font rien pour nous aider même si on les questionne (quel bus prendre, où attendre etc.) Finalement, la cerise sur le sundae! Durant notre dernière nuit, on se fait réveiller vers 4h car on croit entendre un coup de feu. Quelques instants plus tard, notre tente est accrochée au passage par quelque chose qui court très vite. On est totalement sous le choc… On sort en criant avec nos bâtons et poivre de cayenne… Deux piquets sont arrachés du sol.
Le gardien nous annonce alors qu’il y a eu un meurtre dans le parc??!! Un meutre dans le parc! Super le fun!! La police qui patrouille sans cesse autour du camping n’est pas trop rassurante. On fait allumer les lumières du terrain. Nous espérons que c’est un des chiens du camping qui a accroché notre tente en pleine nuit et non un meurtrier qui s’échappe.
Disons qu’on n’a pas vraiment dormi. On ne peut s’empêcher de penser que c’est un des meutriers en cavale qui a accroché la tente en tentant d’échapper à la police. On n’a jamais eu aussi peur de notre vie et jamais aussi été heureux d’avoir deux billets de bus pour le Chili le lendemain matin à 9h!!!

Don’t cry for me Argentina y Hasta Luego…
Quant au trajet Mendoza-Santiago, on est obligé de le faire de jour. En effet, la route des Andes va vers le Chili de jour et vers l’Argentine durant la nuit. Évidemment, les douaniers Chiliens procèdent à une inspection complète du bus, des bagages, des passagers… bref, trois heures plus tard on emprunte la route composée de 26 épingles pour rejoindre le fond de la vallée qui nous mène enfin à Santiago!! 10 heures de route PANORAMIQUE!! WOW!!!
Top 5 : Santiago
- Le musée à la mémoire des disparus sous le régime de Pinochet. Émouvant.
- Les cerros Santa Cristobal et Lucia qui offrent une vue de la ville et des Andes à couper le souffle.
- Le mote con huesillo, breuvage aux pêches agrémenté de grains de blé germés. Rafraîchissant et nourrissant!!
- Les rues piétonnes et le parc qui s’étire tout au long du fleuve Mapocho
- Les cafés Haïti; les Hooters du café… de jeunes femmes vêtues de robes courtes, talons hauts et collants vous servent un café savoureux au comptoir!!! Évidemment, les hommes y sont en grande majorité…
Poche : Le smog de Santiago est tellement présent qu’il prend directement aux yeux??? En fin de journée, les yeux nous rougissent et on ne voit plus les Andes à l’horizon. On ne voit les Andes que durant la matinée…


Merci beaucoup encore une fois pour ce beau et intéressant reportage. Je regrette que mon ordi ne me permette pas de voir toutes les photos jointes. Bonne continuité …. Les parents
My god je suis un peu (beaucoup) stressée à lire cette chronique ! D’abord cute un peu de voir un chien à côté de votre tente. Mais ensuite les sagas avec cette même tente !! Et la route 26 épingles en fin de billet… Vous aimez ça ou ça donne un peu peur parfois ? Bonne semaine !
Peur tu dis!! C est vrai… je n ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Disons que le cafe goute meilleurs le lendemain matin! 😉
Beaux moments! J’ai bien aimé Valparaiso si c’est sur votre chemin.
Wow! Êtes-vous toujours a Santiago?
Nous sommes revenus dans le nord! Nous avons vraiment aimé Santiago, le Chili et ses gens travaillants!
Je vous suis et vous envie!! Sauf pour le meurtrier…!!
Eh! Marika!! On a pensé à toi pas mal en traversant l’Équateur. On n’a pas eu le guts d’aller voir des chamans…